Un monde sans musique serait bien triste, la sortie matinale en dehors des couettes bien chaudes serait encore plus morne, le réveil se résumerait aux flashs de France info ou encore aux grésillements irritants qui nous ont déjà tous réveillés en sursaut et accélérer notre rythme cardiaque. Pour les croyants, le christ est le sauveur de la condition humaine, pour les fanatiques, la musique est la seule note d’espoir dans un monde vil et sinistre.
Autant vous dire que le K appartient au second groupe, ben oui forcement, la musique existe, elle.
Face au complexe de hiérarchisation de l’auteur de cet article, nous voici replongé dans un Klassement subjectif, inintellectuel et profondément inutile. Cependant, le plaisir de se décarcasser à établir une hiérarchie des meilleurs albums de l’histoire du rock (la notion de musique réelle explique le choix du rock), si de surplus un ou plusieurs des lecteurs sont amenés à découvrir ou redécouvrir un groupe sera cité dans les prochains jours, ce sera une victoire de haut rang.
Le K se sent mal, limiter les meilleures créations à seulement cinq exemplaires constitue un meurtre collectif. Comment choisir entre Neil Young et les Stooges, entre Pink Floyd et les Doors ? Vraisemblablement, il n’existe point de réponse. Pour rattraper les lacunes du futur Klassement, un article sur Neil et les Stooges semble inévitable pour pouvoir aspirer encore quelques jours au rang d’humain pleinement conscient et inoffensif. Ce sera donc une des missions de l’été, soit très prochainement.
Attaquons le morceau. Le choix définitif de l’album placé en cinquième position a été modifié une dizaine de fois environ, si l’écriture de l’article serait reportée à cette après-midi, la galette changerait certainement plusieurs fois encore. Les vingt minutes qui ont précédés ces lignes étaient portées par les Stooges, par l’influence de la lecture nocturne de l’article de Lester Bangs sur le groupe. Après un « mais non, on ne peut pas expulser Neil d’un top 5, c’est inhumain ! », c’est en toute logique que l’album à la banane fait son apparition, les pas bruyants par la lourdeur de son son, le Velvet Underground est un monstre, sacré.
Autant vous dire que le K appartient au second groupe, ben oui forcement, la musique existe, elle.
Face au complexe de hiérarchisation de l’auteur de cet article, nous voici replongé dans un Klassement subjectif, inintellectuel et profondément inutile. Cependant, le plaisir de se décarcasser à établir une hiérarchie des meilleurs albums de l’histoire du rock (la notion de musique réelle explique le choix du rock), si de surplus un ou plusieurs des lecteurs sont amenés à découvrir ou redécouvrir un groupe sera cité dans les prochains jours, ce sera une victoire de haut rang.
Le K se sent mal, limiter les meilleures créations à seulement cinq exemplaires constitue un meurtre collectif. Comment choisir entre Neil Young et les Stooges, entre Pink Floyd et les Doors ? Vraisemblablement, il n’existe point de réponse. Pour rattraper les lacunes du futur Klassement, un article sur Neil et les Stooges semble inévitable pour pouvoir aspirer encore quelques jours au rang d’humain pleinement conscient et inoffensif. Ce sera donc une des missions de l’été, soit très prochainement.
Attaquons le morceau. Le choix définitif de l’album placé en cinquième position a été modifié une dizaine de fois environ, si l’écriture de l’article serait reportée à cette après-midi, la galette changerait certainement plusieurs fois encore. Les vingt minutes qui ont précédés ces lignes étaient portées par les Stooges, par l’influence de la lecture nocturne de l’article de Lester Bangs sur le groupe. Après un « mais non, on ne peut pas expulser Neil d’un top 5, c’est inhumain ! », c’est en toute logique que l’album à la banane fait son apparition, les pas bruyants par la lourdeur de son son, le Velvet Underground est un monstre, sacré.
Le K n’a pas besoin de plus de vingt lignes pour se contredire. Alors qu’il mentionne l’espoir transmis par la musique, voila qu’un album sombre, sale, puant, malsain prend place dans le top. Les introductions sont toujours faites pour raconter une montagne de bêtises pour apporter un sujet en douceur, sans faire tomber le plateau trop frêle pour supporter le poids du sujet. L’émotion. C’est la dimension directrice de la musique, l’émotion. Si le Velvet ne vous donne pas le sourire, il vous fait frémir, n’ayons crainte de le dire, la musique du groupe fait peur (le K est entrain en ce moment même de se passer la galette sur son installation sonore ancestrale, qui fonctionne très mal au passage, seul dans sa maison, sa confiance profonde est très fortement atteinte). Alors que l’album démarre sur une balade, on pourrait songer à une balade pop comme il s’en fait des dizaines chaque jour dans les sixties, celle-ci se démarque des autres par sa provenance lointaine. Ecoutez bien, l’enregistrement n’a pas pu avoir lieu sur cette planète, Lou Reed nous envoi un message depuis l’enfer (nouvelle contradiction pour le K qui précise plus haut sa non croyance en l’au-delà) « Sunday morning and I’m falling », une frappe morbide prononcée en douceur pour caresser nos oreilles et diffuser le poison mortel dans nos veines qui frémissent face à la voix angélique de mister Reed. Le diable à un visage d’ange, c’est bien connu, lui possède la voix en plus.
Venus in furs, le quatrième morceau de l’album avec le passage :
« I am tired, I am weary,
I could sleep for a thousand years,
A thousand dreams that would awake me
Different colors made of tears » ou encore Heroin avec « Heroin, be the death of me » sont certainement les passages musicaux qui ont le plus marqués le K. La seule envie que nous donne l’écoute de cet album est de se serrer le corps avec ses bras, se morfondre sous la couette, à attendre l’arrivée d’une personne qui nous aidera à nous lever, à reprendre le cours de la vie. Puis vient la compréhension plus profonde, Lou Reed voit les choses en face, c’est lui qui à tout compris, vivre tue, il faut profiter des plaisirs faciles, et finalement, il n’y a que la musique si sombre qui nous aide à nous lever le matin en regardant les choses en face.
Merci Lou.
En tout sobriété, le K
1 commentaire:
L'art sous quelque forme qu'il s'exprime aide l'homme (tel qu'il soit) à comprendre ce qui lui arrive (peu importe quoi). L'art est essentiel à l'homme tout autant que son prochain. L'expression est un art, mais Velvet n'en fait pas partie.
Tu glisses sur ta propre banane K.
PS: Si Oasis est en premier de ton classement je vais devoir mettre fin à tes jours dans d'atroces souffrances.
Le Karibou aux bois aiguisés.
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