mardi 9 juin 2009

Klassement second, top2 : la revanche d’une blonde


La ligne d’arrivée se rapproche, les pulsations cardiaques s’accélèrent. Que des groupes jusqu'à présent, l’odeur de l’air incite à l’apparition d’un seul homme. L’avantage d’être seul, c’est de ne se prendre la tête qu’avec soit même. Quand la chevelure d’une masse conséquente garnie un visage de minot, quand bien même entaché par une écharpe de goût fort douteux, la pochette est incontestablement des plus classieuse.
Vous dire qu’il a été facile pour le K d’appréhender Blonde on Blonde, ce serait vous mentir.
Vous dire qu’il va être facile pour vous d’apprécier Blonde on Blonde, ce serait un parjure.
Vous dire qu’il est simple d’aimer Bob Dylan, ce serait décrédibiliser toutes les critiques précédentes. En revanche, le K peut vous affirmer que le Zim’ est le plus grand compositeur rock de l’univers (s'il existe des martiens musiciens, ils feront figure d’incompétents face à ce bonhomme la).
Parlons pratiques, combien d’écoutes sont nécessaire pour comprendre quelque chose à Dylan ? Environ une centaine, par album évidemment. Exception faites pour Blonde on Blonde, pour lequel il vous faudra plusieurs centaines d’allumage de platine. De plus, il est fortement déconseillé, et formellement interdit par le K, de débuter votre parcours dylanien des œuvres du désormais ancêtre du rock’n’roll par Blonde on Blonde. Sans vouloir trop vous orienter non plus, un départ par Highway 61 revisited devrait être plus intelligent, et vous empêchera un dégoût difficilement réversible pour la voix nasillarde de mister Bob.

Si l’album à la choucroute remporte la palme, la raison est simple, c’est le chef d’œuvre ultime de son auteur. De "Visions of Johanna" en passant par "I want you", de "Just like a woman" (le K porte un amour inconditionnel à ce morceau) pour finir sur "Sad eyed lady of the Lowlands" (ici ce n’est plus de l’amour, c’est du dévouement).
L’alternance des styles est fabuleuse, d’un rock presque classique au blues rock, sans oublier des détours fabuleux dans des balades qui ont le pouvoir de faire sourire les morts, ou mieux encore, les bagnards.
Si Dylan est le meilleur, c’est parce que sa prose est la plus belle, la plus intellectuelle, la plus diversifiée. Bob est un poète qui sait mettre ses textes en musique.
Si Blonde on blonde est le plus beau, c’est parce qu’il profite de la maturité de son compositeur, la fraîcheur de son écriture, et d’une force mystique qui n’appartient qu’au plus grand.

Depuis les poussières du Minnesota, le K

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