jeudi 16 avril 2009

Hadopi bientot dans les bacs?



La chasse continue, ou tente de démarrer. Le projet de loi, visant à sanctionner le téléchargement illégal, rejeté la semaine passée par les députés, va être proposé à nouveau à la fin du mois. Sans vouloir débattre de l’efficacité future de ce projet, il peut être bon de se demander si le problème est traité dans le bon sens.
Premièrement, le K pose la question : crise ou pas crise ? Les statistiques trouvées peuvent suggérer différentes interprétations. Valeur des ventes au détail d’enregistrements sonores dans le monde lors de l’année 2000 : 36 milliards et quelques cacahuètes de dollars, même calcul pour l’année 2005 : 32 milliards and some peanuts of dollars. Résultat : chute de 12%.
Cependant, pour l’année 2002, la valeur des ventes était inférieure à 31 milliards de dollars.
Donc, l’évolution des ventes pourrait très bien être conjoncturel. Cette analyse est à prendre avec des pincettes, le K n’étant pas un statisticien de formation, mais un consommateur fréquent de produit composé de houblon. De plus, les chiffres ne traitent que de l’évolution de 2000 à 2005. Si un camarade peut trouver des statistiques plus étendues pour confirmer, ou tirer à boulet rouge sur l’analyse, qu’il fasse frétiller la boite mail frappée du sigle K.
Jetons les chiffres à la poubelle.
Prenons pour acquis la crise des métiers du disque, et avançons vers notre deuxièmement : est-ce au gouvernement de prendre en main la question du téléchargement ? Le K active ses cervicales pour faire un mouvement de droite à gauche et inversement, pour répondre par la négative. Les maisons de disque doivent évoluer. Tout d’abord en arrêtant de faire signer des artistes qui sentent de sous les bras, nous pourrions faire référence à Emmanuel Foire qui pollue nos postes de télévisions : la preuve ici.
La variété française, d’accord, mais les albums de ces pseudos artistes (ben oui, ils chantent des textes écris par un compositeur lambda, produit avec des musiciens X et Y, puis on les place devant le micro et on tourne un clip avec leurs visages d’acteurs de cinéma), doivent figurer dans les stands des marchés aux cotés des symphonies de trompettes et des compilations des « coups de cœur d’Alain Morisod ». Ensuite, il serait louable de supprimer les émissions soporifiques du type Star Academy et Nouvelle star, qui produisent des « artistes » qui vont durer le temps d’un album, et de promouvoir les jeunes musiciens qui se décarcassent tous les jours pour pouvoir monter sur des scènes et jouer devant 200 personnes tous les week-ends. De plus, les concerts servent de tremplin pour les ventes d’albums. Hors, en France, la Province est relativement délaissée lors des tournées des artistes, même lorsqu’il s’agit de groupe internationalement connu. Bon, cela dit, nous n’entendons pas U2 près de chez nous, seul point positif. Pour finir, 20 euros, prix d’un album qui vient de sortir. Pour les amoureux de musique comme le K qui aimeraient acheter 20 albums par mois, c’est impossible. De plus, vendre les albums des groupes les plus connus des années 70 à plus de 10 euros, c’est une arnaque. Soit les artistes roulent sur l’or, soit ils sont morts, soit ils n’ont même plus de droits sur les ventes des disques.
Dans son troisièmement, le K va développer une idée qui se balade dans son esprit. Le téléchargement n’encouragerait-il pas à l’achat ? Le passionné de musique se délecte de pouvoir écouter un album de qualité avec un son de qualité, le mp3 ne fait donc pas l’affaire. En revanche, le téléchargement va permettre de se faire une idée du niveau de l’album, et donc la possibilité d’une sélection avant l’achat. L’idée que les maisons de disques revoient leur manière d’effectuer leur choix d’artiste prend donc ici tout son sens. La chute des ventes d’album (qui reste à prouver), ne toucherait dans cette hypothèse que les artistes qui ont laissé leur hypothétique talent dans leur poche. Si cela se confirme, le K le dit tout haut, le crie tout fort : continuez à télécharger !




K

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cf. Troisièmement:
Winamp a d'ores et déjà proposé une solution en proposant des mp3 uniquement lisibles sur son lecteur limitant le nombre d'écoutes. Ce projet avait été lancé en 2001 pour l'album Réanimation de Linkin Park et depuis je n'utilise plus le logiciel donc je ne sais pas si le principe est encore usité. D'autre part windows media player proposait la même chose il y a quelque temps mais faute d'auditeurs, le site a fermé.

A quoi un Itunes qui nous permettrait d'écouter la musique que l'on aime?

Des solutions de téléchargement au format .ogg (cf. Ogg vorbis), ainsi que sa popularisation permettrait également à un public audiophile de profiter de ses morceaux préférés au format numérique, à condition d'avoir les enceintes qui suivent ;)

Le Karibou maské !